Mélenchon bashing

Le journal le Monde qui se spécialise de plus en plus dans le Mélenchon bashing ne fait pas dans la dentelle. Dans son éditorial à propos de Trump confronté aux vicissitudes de la réalité, le journal n'hésite pas à faire un parallèle entre le président fascisant des États-Unis et le leader de la France insoumise et lui associe même Marine Le Pen, histoire de dissuader ses lecteurs de voter contre les extrêmes.

Voici comment ce journal partisan et parti pris, à la limite de l'encarté, pour le mouvement En marche opère son tour de passe-passe :

« Trump a rencontré cette chose déplaisante : la réalité. Il y a une leçon française à cette histoire

Notre éditorialiste Alain Frachon rappelle que le président américain a déjà enterré la plupart de ses promesses de campagne. Un retournement qui devrait alerter les Français séduits par les discours antisystème de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.»

Curieux ! Aux États-Unis ceux qui appellent actuellement la France à voter Mélenchon sont les anciens soutiens de Sanders, du parti démocrate, cet extrémiste qui, si on ne l'en avait pas empêché, aurait sans doute mieux pu barrer la route à Trump que Hillary Clinton. Cherchez l'erreur !

Comment l'éditorialiste du Monde, Alain Frachon, peut-il feindre d'ignorer aussi que la plupart des candidats, y compris ceux qui ont eu leur part de responsabilités gouvernementales, nient leur appartenance au système, et comment peut-il, sans une bonne dose de mauvaise foi, oser associer un individu comme Trump, notoirement connu pour son incompétence et son incapacité à gouverner autrement que par décrets, à Jean-Luc Mélanchon qui, lui, a exercé les fonctions de ministre et de sénateur et qui est loin d'être comme Trump un novice en politique?

Ce raccourci simpliste n'honore pas son auteur qui semble au reste n'avoir pas encore compris que Mélenchon est le candidat qui aujourd'hui incarne le mieux la gauche et non pas, malgré un Hamon qui n'en peut mais, ce parti socialiste moribond qui a gouverné à droite toute et dont il ne devrait pas rester grand chose après l'élection présidentielle.