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Stephen King et la télépathieStephen King et la télépathie

Dans son livre "Écriture, mémoires d'un métier, à la question "qu'est-ce qu'écrire", l'écrivain Stephen King apporte cette curieuse réponse : "De la télépathie, bien sûr". Il prétend même que tous les arts dépendent à un degré ou un autre de la télépathie. Une telle affirmation de la part d'un écrivain qui s'est tant intéressé aux phénomènes paranormaux a de quoi surprendre. Selon lui, les écrivains sont ceux qui donnent l'illustration la plus limpide de la transmission télépathique. Eh bien non ! C'est complètement faux ! Stephen King commet à mon sens deux grossières erreurs : la première est de considérer que la télépathie est un mode de communication qui use d'un langage véhiculaire alors qu'elle n'a besoin ni de mots, ni de signes, ni de sons pour fonctionner.

La seconde c'est que Stephen King voit  l'auteur comme  un émetteur qui transmet, avec un certain décalage dans le temps, sa pensée à des lecteurs et lectrices qui en sont les récepteurs. À ce compte-là, tout est de la télépathie puisque aucun de nos actes, hormis les réflexes, ne s'exécute sans passer d'abord par notre pensée puis à travers un organe pour l'exprimer. Stephen King ignore le fait que l'écrivain ne transmet pas sa pensée directement, mais par le biais d'un média ou support : le livre. De la même manière qu'une onde radio se propage via un poste transmetteur pour diffuser les signaux d'une émission. Autrement dit, l'écrivain-émetteur transmet bien des pensées (comme tout un chacun) mais entre lui et le lecteur-récepteur il y a le livre-transmetteur. Il n'y a aucun phénomène télépathique là-dedans puisque la télépathie est un échange d’informations entre deux êtres n’impliquant aucune interaction sensorielle connue. Or, parler, lire ou écrire un livre, écouter un disque ou la radio, regarder un tableau ou la télévision entraînent tous une intervention sensorielle et font appel à un support ou un organe pour transmettre la pensée de l'auteur-émetteur.  

Personnellement, je me suis intéressé à ce que le Dr Arthur Guirdham appelle à juste titre "la communication silencieuse" parce que j'ai été accidentellement confronté à ce phénomène à plusieurs reprises. La première fois c'est quand, en passant devant une bouche de métro à Paris, j'ai senti impérativement que je devais attendre qu'une personne que je connaissais bien arrive. Et peu de temps après, la copine anglaise avec qui j'avais passé tout l'été en Angleterre apparaissait en bas des escaliers.  Or nous n'avions plus aucun contact et j'ignorais qu'elle était en France. Une autre fois, alors que sur le coup d'une intuition doublée d'un coup de blues je rentrais chez moi un soir plus tôt que d'habitude,  j'ai su au moment même où je passais la porte de mon appartement qu'une amie perdue de vue depuis longtemps allait me téléphoner. Je me suis assis près du téléphone et quand il a sonné j'ai dit bonjour très naturellement à cette amie en l'appelant par son prénom alors qu'elle n'avait pas encore prononcé un mot. 

De telles expériences ne pouvaient que m'inciter à pousser plus loin ma connaissance des phénomènes télépathiques. Et pour se faire sa propre opinion, rien ne vaut que d'aller soi-même au charbon. J'ai d'abord approfondi le sujet, en effectuant les tests de clairvoyance mis au point par J.B Rhine avec ses fameuses images :  croix, étoile, cercle carré et vagues. Mes résultats éliminaient la probabilité que mes bonnes réponses soient dues au hasard et montraient que j'étais meilleur récepteur qu'émetteur. Mais l'expérience ne suffisait pas à me convaincre de la réalité télépathique. J'ai donc poursuivi mes recherches en recourant à des psychotropes. Et là j'ai véritablement vécu quelque chose de très étrange : J'ai pu converser avec deux personnes à la fois alors qu'elles n'étaient pas dans la même pièce et que deux portes me séparaient de l'une. Concrètement, j'avais une discussion normale avec l'une dans une pièce tandis que je répondais à l'appel mental d'une personne située dans une autre pièce. Tout en discutant normalement avec la personne en ma présence, je répondais mentalement à l'autre d'attendre un peu, que j'arrivais. Et toujours en continuant ma conversation parlée, je me dirigeais vers la porte qui menait vers la personne qui insistait silencieusement pour que je vienne.  Je la sentais aussi venir à ma rencontre et quand j'ai ouvert la dernière porte qui nous séparait, nous nous somme retrouvés face à face et avons éclaté de rire en réalisant alors que nous venions de communiquer à travers deux portes sans nous voir et sans prononcer le moindre mot.

Dans les cas que je viens d'évoquer, contrairement à celui du soi-disant écrivain télépathe dont parle Stephen King, il n'y a eu ni recours au langage, ni à aucun média transmetteur. Comme j'aime le dire, vivre c'est vibrer. Eh bien la télépathie c'est exactement ça. C'est vibrer à l'unisson. C'est être sur la même longueur d'ondes.

Par la suite, j'ai encore connu d'autres expériences télépathiques accidentelles mais j'ai surtout vécu avec deux personnes avec qui j'avais une telle relation. Mon opinion à moi sur la réalité du phénomène télépathique est donc faite et il n'y a plus rien à prouver. Et en écrivant ce billet, je sais que je ne communique pas télépathiquement mes pensées à mes lecteurs et lectrices. Je reviendrai peut-être dans un prochain billet sur les avantages et les inconvénients de vivre avec une personne avec qui vous êtes télépathiquement compatible.  

Tag(s) : #Littérature
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