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Trumperie générale

    Depuis que l'homme sans foi ni loi de la Maison blanche a donné le la, c'est à qui affirmera l'état de non-droit dans son pays en violant allègrement les traités internationaux. Comme on le sait, le triste sire Trump est un champion incontesté en la matière, avec les nombreux traités qu'il a reniés unilatéralement, comme le traité de Paris sur le climat, les accords sur le nucléaire iranien,  le traité à ciel ouvert sur les vols de surveillance, le traité nucléaire avec la Russie plus quelques résolutions de l'ONU sur la paix au Proche-Orient.

    Rien d'étonnant donc si la Chine, avec qui Trump est en guerre, lui a emboîté le pas en enfreignant le traité conclu avec le Royaume-Uni en 1997. Par ce traité, la Chine s'engageait à préserver le régime politique et économique de Hong-Kong jusqu’en 2047. Mais puisque selon le mode de gouvernance à la Trump, les accords et les traités comptent pour rien, la Chine a beau jeu de rétorquer qu'il s'agit de ses affaires internes lorsqu'on lui fait grief de ne pas respecter l'autonomie et les libertés accordées à Hong-Kong selon le principe "un pays, deux systèmes". Que vaut une parole donnée aux jours d'aujourd'hui et que valent les accords signés par le passé à l'heure où prévalent les méthodes de voyou de la Trumperie ?

    À preuve, la Turquie qui, avec son président va-t-en guerre, envahit le territoire syrien en toute illégalité, viole l'embargo sur les armes destinées à la Libye ainsi que les traités internationaux sur les zones maritimes. Sans oublier la Hongrie et la Pologne, anciens pays de l'Est dits "illibéraux" accusés par l'UE de "violation grave des valeurs sur lesquelles l’Union est fondée" et "de risque de violation grave de l’état de droit"

Et voilà aujourd'hui que Boris Johnson, comme il l'avait déjà fait par le passé en usant du chantage1, parle  de ne pas appliquer le traité sur la sortie de l'Union européenne ou de le modifier en remédiant à quelques    "ambiguïtés juridiques" mineures du protocole nord-irlandais. Et un dirigeant, encore un qui applique la méthode Trump en choisissant de ne pas respecter ses obligations internationales.

Depuis la "Trumpisation" du débat public, on assiste à une grave dégradation de la gouvernance politique. Fini les manières policées. À la diplomatie succède la foire d'empoigne. On s'insulte entre dirigeants, on se menace et l'on recourt sans complexe à l'arme du chantage. Des exemples ? Voyez Trump et Kim Jong Un, Erdogan, Bolsonaro et Macron. Nous sommes loin de l'époque de  Mandela qui "comprenait la valeur des amitiés internationales".

Bien sûr, je n'ai pas la naïveté de croire que l’incivilité, l’injure et l’invective sont nouvelles en politique mais avant Trump, elles avaient tendance à s'exercer à l'échelon national ou à huis clos. La politesse, la courtoisie et la diplomatie étaient d'usage à l'international. Et la question que l'on peut se poser c'est : si les États-Unis n'avaient pas eu pour président un Trump son monde incompétent, menteur et malhonnête, la Chine,  les Erdogan, les Bolsonaro, les illibéraux de Pologne et de Hongrie nous accableraient-ils de leurs rodomontades ? Et Boris Johnson pourrait-il jouer la réputation du Royaume-Uni en revenant sur un traité qu'il a lui-même négocié et signé ? Mais il est vrai que l'Angleterre a aussi pour nom "la perfide Albion", du latin «perfidus», qui indique une personne «qui viole sa foi» ?

 

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Tag(s) : #Au fil du vent... Divers
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